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A true stork story

UNE HISTOIRE DE CIGOGNES VERIDIQUE…

Source : Ostpreußenblatt du 05/06/1971, page 8, Frida Busch

« Si je ne l’avais personnellement vécue, je prendrais cette histoire véridique pour une fiction », dit Frida Busch.

Cela s’est passé à l’époque de la première Guerre Mondiale, dans une ferme du Samland, dans le nord de la Prusse orientale. On y voyait souvent gambader d’un air solennel une cigogne qui était choyée et aimée par toute la famille : il y avait là un rapport  tout particulier avec l’animal.

Un jour, en effet, le fils du paysan, à l’époque âgé de 16 ans, l’avait trouvée blessée dans un pré, sautillant et battant frénétiquement des ailes. Il n’avait eu aucun mal à l’attraper et à l’emporter précautionneusement à la maison.

Bien soignée, la cigogne ne tarda pas à récupérer, mais il lui était impossible d’entreprendre le long voyage vers le sud avec ses congénères. Elle passa pour son plus grand bien l’hiver prussien au chaud dans l’étable et partagea son temps l’été suivant  entre la ferme et ses semblables. A l’automne, elle prit cette fois son envol vers le sud.

Allait-elle revenir au printemps suivant ? Effectivement, elle revint et construisit tout naturellement son nid sur le toit de la grange ; elle ne dédaigna pas non plus la nourriture qu’on lui donnait spécialement pour nourrir sa famille.

A l’automne, elle repartit à nouveau vers le sud. Mais son sauveur, quant à lui, dut partir à la guerre, qu’on appelait à l’époque la Grande Guerre. Il fut capturé par les Français et alla en captivité dans une colonie d’Afrique. Là-bas, il fut affecté aux travaux des champs. C’est souvent qu’il avait le mal du pays, surtout quand il voyait les cigognes remonter vers le Nord. « Saluez ma patrie et passez le bonjour à mes parents ! » criait-il en leur direction.

C’est alors que se produisit quelque chose d’étonnant : Une belle grande cigogne se détacha un jour de sa trajectoire, se mit à voler vers lui, de plus en plus bas, traça des cercles au-dessus du prisonnier, finit par se poser et s’approcha du jeune soldat en battant des ailes. A ce moment-là, le garçon reconnut l’oiseau : c’était sa cigogne !!

Sa première pensée fut de la prendre dans ses bras, mais il eut peur de l’effrayer. Cependant, la cigogne vint en confiance vers lui et se laissa même caresser !

Les larmes montèrent aux yeux du prisonnier et soudain une pensée lui vint: n’avait-il pas un bout de papier et un crayon sur lui ? Il se dépêcha d’écrire dessus : « je suis vivant ! » et d’ajouter son adresse.

Tout en caressant la cigogne, il enfonça le morceau de papier aussi profondément qu’il put entre les plumes du volatile, l’enroulant même autour d’une plume. Mais est-ce que cela allait tenir après de nombreux jours de vol ?

Oui, cela tint bon. A son arrivée à la ferme, la cigogne vint tourner d’un air décidé autour des parents du jeune homme, se rapprochant d’eux toujours à nouveau, jusqu’à ce qu’ils découvrent le papier et l’en libèrent. Bouche bée, ils lurent ce que leur fils avait écrit.

« Il est vivant !, notre garçon est vivant ! » ; cela faisait un an qu’ils n’avaient pas eu de ses nouvelles. Le père alla tout de suite voir les autorités militaires les plus proches et leur fils fut échangé contre un prisonnier français. Suite à cette histoire incroyable, les parents du jeune homme vinrent à la foi.

Commentaire de Werner Gitt :

Pour moi, on ne peut comprendre cette histoire qu’en y voyant l’action de Dieu. Le fait que la cigogne ait eu un accident de parcours faisait partie du plan de Dieu, pour qu’elle puisse un jour apporter aux parents du jeune homme un message de la plus haute importance. On voit là que Luc 1/37 est bien vrai : «  car pour Dieu, il n’y a rien d’impossible. » Il est Seigneur sur toutes choses et aussi sur Sa création. On trouve dans 1 Rois 17/4-6 un autre exemple marquant de la façon dont Dieu fait intervenir Ses créatures pour aider des humains : « Tu (Elie) boiras de l'eau du torrent, et j'(Dieu)ai ordonné aux corbeaux de te nourrir là. 5 Il partit et fit selon la parole de l'Eternel, et il alla s'établir près du torrent de Kerith, qui est en face du Jourdain. 6 Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande le matin, et du pain et de la viande le soir, et il buvait de l'eau du torrent. »

Traduction française : Patrick Bettevy